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La Commission européenne propose des sanctions commerciales contre Israël
information fournie par Reuters 17/09/2025 à 16:44

La Commission européenne présente les accords commerciaux UE-Mercosur et UE-Mexique pour approbation, à Bruxelles

La Commission européenne présente les accords commerciaux UE-Mercosur et UE-Mexique pour approbation, à Bruxelles

La Commission européenne a proposé mercredi de suspendre un accord commercial portant sur environ 5,8 milliards d'euros d'importations israéliennes dans l'Union européenne (UE) en raison de la guerre à Gaza, une initiative pour le moment symbolique compte tenu de la minorité de blocage existant au niveau des 27 Etats membres.

La Haute Représentante pour la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas, a également proposé des sanctions à l'encontre de deux ministres israéliens "extrémistes", de colons israéliens "violents" et de dix hauts responsables du Hamas palestinien.

Les deux dirigeants d'extrême droite concernés sont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, dont le parti représente les colons, a précisé un responsable de l'UE.

L'offensive israélienne à Gaza, qui dure depuis près de deux ans, et l'aggravation de la situation humanitaire ont accru la pression politique sur les dirigeants européens pour qu'ils prennent des mesures.

L'UE est le premier partenaire commercial d'Israël, avec des échanges s'élevant à 42,6 milliards d'euros l'année dernière, selon les données du bloc.

Si l'accord de libre-échange devait être suspendu, les produits israéliens seraient soumis à des droits de douane au même niveau que les autres pays n'ayant pas conclu d'accord commercial avec les Vingt-Sept.

Dans le cas d'Israël, cela affecterait des exportations d'une valeur d'environ 5,8 milliards d'euros, ce qui se traduirait par des droits de douane estimés à 227 millions d'euros par an, a déclaré un fonctionnaire de la Commission à la presse.

PAS DE SOUTIEN SUFFISANT DES ÉTATS MEMBRES

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a dénoncé sur X une initiative "moralement et politiquement biaisée" et émis le souhait qu'elle reste lettre morte.

La suspension de l'accord de libre-échange, évoquée pour la première fois la semaine dernière par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, nécessiterait le soutien d'une majorité qualifiée de gouvernements de l'UE, soit 15 des 27 pays représentant au moins 65% de la population du bloc.

Des diplomates européens jugent une telle majorité très incertaine, une lourde responsabilité reposant sur l'Allemagne qui pour des raisons historiques, s'est montrée jusqu'à présent très réticente à imposer des sanctions à Israël.

Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré mercredi que Berlin n'avait pas encore pris de décision et souhaitait maintenir ouverts les canaux de communication avec Israël.

Selon des diplomates, les mesures proposées à l'encontre des ministres israéliens ont aussi peu de chances d'être adoptées, car elles requièrent le soutien unanime des membres de l'UE. Or, certains pays, comme la Hongrie, y sont radicalement opposés.

Kaja Kallas elle-même a admis que bien que les opinions publiques aient évolué sur le sujet, les lignes politiques des gouvernements n'ont quant à elles pratiquement pas bougé.

(Rédigé par Lili Bayer, avec la contribution d'Andrew Gray à Bruxelles, Alexander Cornwell à Jérusalem et Madeline Chambers à Berlin ; Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün pour la version française, édité par Blandine Hénault)

27 commentaires

  • 18:47

    L'Histoire retiendra qu'Israël, les USA, l'Allemagne, la France et les UK ont activement participé à un gén0cide aux portes de l'Europe.
    L'Occident et ses grandes valeurs...

    Tiens, ça censure sec chez bourso.


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